Chaque lundi, un nouveau thème.

Initiée par Anne-Claire du blog my beauty québec, nous voilà prêts à embarquer !

Le thème du jour sera : pinceau.

Concentrée, elle apporte la dernière touche finale. L’instrument à son imagination fertile lui permet de multiples possibilités.
Il est 16h30 dans l’atelier artistique. Dans quelques minutes, la sonnerie va retentir. La parenthèse imaginative s’achèvera, et la jeune fille attentive reprendra le cours de ses activités quotidiennes.
A moins que…
A moins qu’elle ne soit retenue par son professeur. « Attends-moi là. Je reviens. » Elle s’interroge.
« Je crois que ces quelques livres devraient t’intéresser. » Elle n’avait jamais osé feuilleter les précieux ouvrages de son professeur. Pourtant, ce n’était pas faute de les avoir approcher.
Spontanément, un seul retiendra son intérêt. Lui, et sa couverture bleue à la silhouette d’oiseau. Lui et ses nuages à perte de vue. Lui, L’oiseau du ciel.
Elle venait tout juste de comprendre ce que signifiait l’expression « coup de foudre » auquel elle n’avait jamais cru.
Elle feuilleta rapidement l’ouvrage. C’était évident ! Sous les yeux du professeur et de son élève, naissait la passion d’une petite fille pour un célèbre belge répondant au nom de René Magritte.
Elle dévora le livre prêté. Elle savait que cette attention n’était pas dans les habitudes de ce professeur. Le recueil de peintures était un des trésors de la bibliothèque personnelle de son maître à penser.

L'oiseau du ciel - René Magritte

Des heures durant, elle errera dans les bibliothèques et librairies à la recherche de nouveaux artistes à aimer. C’est là qu’elle pourra associer une toile qui l’avait tant marqué enfant à un nom, Gustave Moreau. L’origine même de son admiration pour la peinture. Il y en aurait d’autres par la suite. Des amourettes diront les médisants. Mais seuls ces deux maîtres de la peinture sauront à jamais l’inspirer et réinventer son art.
Quelques années plus tard, on la retrouvera sur les bancs de la faculté à contempler leurs prédécesseurs le jour. A dégainer crayons et pinceaux la nuit, au moment où le silence devient maître.

Quelle merveille ! L’éclat lunaire se dépose le long d’une liane. La création prend vit. Un nouveau compagnon à poil enrichi ce qui pourrait s’apparenter à une collection… Il est fin, délicat. C’est l’assistant parfait !
Quoiqu’il ne soit pas seul… Ses compères biseautés et brosses lui permettent une grande dextérité. Marqué un relief, éclairé un élément singulier, amené du contraste. Les pinceaux sont des accessoires primordiaux !
Chez elle, ils se distillent un peu partout dans la maison et au-delà. Au salon, lorsque l’envie de peindre se fait la plus forte. Au cabanon, lorsque les travaux reprennent dans une pièce. A l’atelier, presque quotidiennement lorsqu’elle cherche l’inspiration ou qu’elle souligne un détail. Et bien sûr, dans sa chambre lorsqu’elle dessine au crayon le contour de ses lèvres…

L'apparition - Gustave Moreau

Sans eux, elle serait sûrement perdue !
Elle les choisit avec intérêt. Ils se doivent d’être légers, ergonomiques. Puis, suivant les travaux à effectuer et la destination à laquelle elle les destine, se montrer denses ou précis… Il lui arrive souvent d’entremêler son monde créatif et son monde de la beauté. Pour les travaux de précisions notamment. Mais ça, elle vous l’a déjà raconté !

Et chez les créatifs ?

En ce moment, je passe beaucoup de temps à admirer les travaux de Stéphanie Pui-Mun Law dont je chéris la richesse des détails de ses aquarelles. La très respectée Sandrine Gestin, pour la luminosité presque angélique qui éclaire avec justesse les traits de ses personnages (je viens juste d’acquérir son dernier ouvrage). Les sombres Royo père et fils (Luis et Romulo) pour la sensualité de leurs traits. Victoria Francès se placera elle aussi comme une révélation de ces quinze dernières années dans ma quête insatiable d’inspiration.
Après tout, pour avoir passée mon enfance dans la cité des peintres, on pourrait en conclure que je suis tombée dans la marmite quand j’étais petite…

When flowers dream III - Stéphanie Pui Mun Law

C’est pourquoi, je ne peux que vous encourager à choisir les instruments de votre beauté ou de votre créativité, ou même des deux, avec le plus grand respect. Cet accessoire à mes yeux, est celui qui fait toute la différence !
Il est bien plus facile d’appliquer un produit lorsqu’on possède un pinceau adéquat.
En matière de maquillage, j’ai parfois succombé aux accessoires à la mode. Avec plus ou moins de succès. Malgré tout, ma patte retombe toujours sur un manche à poils ! Pas forcément le plus beau, pas forcément le plus cher. Simplement le plus efficace !

Et vous, que vous évoque ce mot ?

Possédez-vous des pinceaux ? Pour quelle(s) utilisation(s) ?

Pour le maquillage, des coups de cœur ?

Pour la peinture, des coups de foudre ?

Belle semaine à toutes et tous !

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